Le SEUL critère que j’utilise pour choisir de suivre une formation e-learning

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Nous voilà à nouveau entre le marteau et l’enclume. Vous et moi. Je ne sais pas pour vous, mais moi je n’aime pas ça.

 

Le marteau, c’est la nécessité de se former en continue, à ce processus mouvant qu’on appelle “la transformation digitale”.

 

Par exemple, ce qui marche en marketing aujourd’hui ne sera peut-être plus valable dans 6 mois. Parce que Google ou Facebook aura changé son algorithme, ou qu’une nouvelle tendance (un “insight consommateur” pour parler le jargon du métier) aura fait son apparition.

 

L’enclume, c’est la foule de proposition de valeurs des acteurs de l’e-learning, de plus en plus nombreux qui plus est. Chacun y va de sa solution pédagogique avec son critère. C’est une véritable confusion !

 

Je me suis sorti du piège et je vais vous dire comment. Il est vital de choisir et de suivre des bonnes formations pour rester dans la course de l’économie digitale.

 

Le but de la pédagogie trop longtemps oublié

 

Il y a quelque chose de pourri au royaume de la pédagogie. C’est le culte de la théorie. Et il est sans doute plus marqué en France qu’ailleurs.

 

On apprend une foule de choses, comme les dates de toutes les guerres que la France a eu avec ses voisins, la succession des frontières depuis la Gaule antique jusqu’à aujourd’hui

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Je me souviens d’un cours d’instruction civique où on nous apprenait comment se déclenche un plan ORSEC (Organisation de la Réponse de Sécurité Civile). Vous ne savez pas ce que c’est ? Ce n’est pas grave. On ne vous demandera jamais ça dans un entretien d’embauche. Vous n’avez pas besoin de savoir ça pour aller voter ou pour gérer vos finances.

 

Et parfois, la formation e-learning tombe dans ce travers. Quel est le critère mis en avant, là ? La mémorisation. Ou pour le dire de manière plus “digital”, l’ancrage mémoriel !

 

Voici une règle d’or : ne choisissez JAMAIS une formation à distance pour ce critère.

 

La mémorisation vous permet d’avoir une bonne note dans un examen. Mais elle ne vous aidera pas sur le terrain, quand vous serez confronté à d’autres concurrents qui s’attaquent à vos parts de marchés.

 

Le but de la pédagogie, c’est d’aider des individus à une meilleure maîtrise du monde qui les entoure. Et saturer la mémoire avec un tas de détails superflus n’en fait pas partie.

 

La hype autour du digital learning

 

L’autre marécage dans lequel on peut facilement se perdre, quand on recherche une bonne formation, c’est la fascination pour les nouvelles technologies.

 

Faisons un bref récapitulatif des grandes nouveautés de la formation e-learning, entre théories à la mode et anglicismes !

 

D’abord, il y a le mobile learning. Il se prête bien à des formations qui reposent sur des vidéos courtes, des images et des textes concis, consultables sur tablette ou smartphone. La formation peut se faire dans les moments perdus (transports en commun, salles d’attentes, etc).

 

Son avantage : la flexibilité. Il s’agit d’un plus, mais ce n’est clairement pas un critère important pour déterminer la valeur de la formation.

 

Notion plus à la mode, le jeu sérieux ou serious game est de plus en plus populaire. Il s’agit de jeux en lignes qui combinent un objectif “sérieux” (en l’occurrence pédagogique) avec des ressorts ludiques. C’est le dispositif qui marque le plus de progression (+22%) et qui est le plus tendance !

 

Son atout majeure, c’est qu’il favorise l’engagement. Il est particulièrement approprié pour le développement de bonnes pratiques comportementales ou soft skills. Oups, je crois que j’ai largement dépassé le quota d’anglicismes ! Voici 5 exemples de serious game qui ont marqué l’année 2017.

 

Mais le sommet de la hype, c’est l’apprentissage immersif. Il utilise les casques de réalité virtuelle ou de réalité augmentée pour plonger une personne dans une situation donnée. Il est particulièrement adapté pour simuler un contexte dangereux et entraîner une personne à y faire face. Exercer des équipes de secours pour une catastrophe naturelle.

 

Pour ne pas faire durer le suspense trop longtemps, aucun de ces critères ne permet de déterminer la valeur d’un apprentissage. Même si certains d’entre eux, comme l’engagement, sont intéressants.

 

Je vous invite tout de même à lire l’article d’Anne Gibassier, chef de projet chez Micropole Institute, qui vous dit quelle modalité choisir pour quelle problématique de formation : la place du seriousgame dans les dispositifs de formation.

 

Bon, il y a encore un terme que certaines agences de formation utilisent pour frimer. C’est l’empowerment des collaborateurs. Tout le monde veut empower tout le monde. C’est l’époque. En fait, c’est surtout un positionnement marketing.

 

Qu’est-ce que les DRH nous disent vraiment lorsqu’elle nous parle de formation ?

 

Le SEUL vrai critère qui donne une valeur à la formation

 

Les bons DRH cherchent des gains de productivité. Ça peut d’ailleurs passer par le fait de se soucier du bien être des employés.

 

La seule chose qui m’intéresse quand je choisis une formation digital, c’est : est-ce que ça va me rendre plus compétent ? Est-ce que mon faire va devenir meilleur avec cet apprentissage ?

 

Ceux qui jettent de la poudre aux yeux avec des gadgets technologiques (honnêtement l’apprentissage immersif n’est pas encore mûr – bientôt, mais pas là tout de suite), ou du boniment sur l’empowerment ne m’intéresse pas.

 

Parlons résultats. Montrez-moi des cas pratiques. Parlons indicateurs de performance avec avant et après la formation.

 

Est-ce que ceux qui ont suivi cette formation arrive à l’appliquer ? C’est tout ce qui m’intéresse.

 

Revenir aux bases

 

Quelle que soit la modalité de formation, il y a à mon sens 3 éléments qui donne une amélioration sensible de la compétence d’un apprenant.

 

1/ Mieux comprendre :

 

Si vous voulez comprendre ce qu’est la transformation digitale, vous devez trouver un bon dictionnaire et définir attentivement chaque notion liée au concept. Vous pouvez le faire avec “parlez-vous digital learning – petit glossaire pour comprendre la transition numérique.”

 

Pour n’importe quel sujet, je commence simplement par définir les concepts importants à l’aide d’un dictionnaire qui donne des définitions simples et compréhensible. Comprendre un sujet, c’est comprendre les notions qui y sont rattachés.

 

2/ Utiliser une échelle progressive de difficultés

Pour me former sur un sujet, je pars du plus simple et du plus basique et j’avance progressivement en rajoutant une difficulté à la fois.

 

Le problème avec certaine formation, c’est qu’elle ne commence pas par le début. Elles omettent les toutes premières étapes et supposent qu’il y a des éléments déjà connus.

 

Enfin, à chaque étape, on devrait s’exercer pour voir si on peut mettre en application ce qu’on vient d’étudier. Mettre en pratique entre chaque élément théorique !

 

3/ Du concret !

 

Enfin, dans la pédagogie élémentaire, il est important d’illustrer avec des exemples concrets de quoi on parle et d’utiliser à fond l’image et la vidéo. On doit montrer de quoi on parle.

 

Idéalement, il faudrait s’assurer qu’on maintient l’équilibre entre le texte, l’écrit et l’image, ou la chose elle-même. Si vous parlez de chatbot, il faudrait en montrer et laisser les apprenants se familiariser avec une application qui en contient un.

 

Le mot de la fin

 

Donc la seule question qui compte, c’est : au terme de cette formation, le collaborateur est-il plus compétent ? Et tout le reste est littérature, comme disait Verlaine.

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